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Anaïs Ghedini est une artiste, autrice, handiactiviste. Dans son travail, elle s’attache à ménager la multiplicité des corps et des fonctionnements cognitifs dans une perspective antivalidiste. Anaïs Ghedini se situe à un croisement entre l’art, la théorie et le militantisme. Narratrice, elle prélève ses expériences personnelles pour en revéler quelque chose d’universelle et politique.
Anaïs Ghedini is an artist, author, Crip Activist. In her work, she tries to manage the multiplicity of the bodies and the cognitive functions in an anti-ableism perspective. Anaïs Ghedini is at the intersection of art, theory and activism. As a narrator, she takes her personal experiences to reveal something universal and political.
anais.ghedini@gmail.com - Instagram Soundcloud
Anaïs est la co-fondatrice de la revue handiqueer Handi·es Tordu·es
Anaïs is the co-founder of Handi·es Tordu·es a Crip magazine
Expositions collectives
2023 : Sphère code cylindre dans le cadre de "Une Cinquième Saison" #1 biennale d'art et de culture, Musée Granet, Aix-en-Provence. Commissariat : Delphine Ract Madoux
2020 : Voilà l’été, au 109 à Nice
2018 : Archipel 319, Fondation Vasarely à Aix-en-Provence
Résidences
2021 : Résidence de 2 jours à la Chapelle de la Visitation lors de l’événement Mettre Ensemble
2020 : Résidence de 2 jours au 3bisF lors de l’événement Mettre Ensemble
Formations
2022 - 2023 : Post-diplôme, École Supérieure d'Art d'Aix-en-Provence
2022 : DNSEP avec "les félicitations du jury" École Supérieure d'Art d'Aix-en-Provence
2019 : DNA, École Supérieure d'Art d'Aix-en-Provence
écrit par Emma-Rose Bigé
Dans le travail d’ Anaïs Ghedini, il y a des arbres qui se presque-touchent, des voix qui parlent de souvenirs à peine accessibles, des ruines où l’on distingue des traces de vies humaines menées à la frontière. Anaïs Ghedini fait des images, des textes, des installations sonores qui nous immergent dans la sensation intime d’une langue, d’une pensée, d’une perception en train de se faire. Un récit commence et l’on ne sait pas très bien si c’est un petit animal, une petite humaine ou une galaxie qui parlent. Et ils parlent de la difficulté de se rapprocher les uns des autres. Et elles parlent de la difficulté de se rappeler ce qui s’est passé avant la naissance. Et surtout, nous qui recevons ces images, ces textes, ces sons, nous avons le temps de les recevoir : Anaïs Ghedini a ce souci de l’équilibre et de la lenteur, qui refuse la surcharge, qui laisse à la visite le temps de se produire. Derrière cela, un neuroactivisme discret se faufile : le souci de ménager la place à la multitude des manières de percevoir le monde, et de prendre soin des sens qui les accueillent.
written by Emma-Rose Bigé
In Anaïs Ghedini's work, there are trees that almost touch each other, voices that speak of memories that are barely accessible, ruins where we can distinguish traces of human lives lived on the frontier. Anaïs Ghedini creates images, texts, and sound installations that immerse us in the intimate sensation of a language, a thought, a perception in the making. A story begins and one does not know quite clearly whether it is a small animal, a human creature or a galaxy that speaks. And they talk about the difficulty of getting closer to each other. And they speak of the difficulty of remembering what happened before birth. And above all, we who receive these images, these texts, these sounds, we have the time to receive them: Anaïs Ghedini has this concern for balance and slowness, which refuses overload, which allows time for the visitation to occur. Behind this patience, a discreet neuroactivism threads its way in: the concern to make room for the multitude of ways of perceiving, and to attend to the multiplicity of modes of sensing through which humanly and other-than-humanly, we encounter the world.